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On m’avait parle de la douleur de l’accouchement, du manque de sommeil, des kilos de grossesse difficiles a perdre, des discussions agacees que ca pouvait generer au sein d’ mon couple, du temps qui allait jpeoplemeet france se mettre a galoper et de l’amour immense que j’allais ressentir. Elles etaient des milliers a etre passees par la avant moi et autant a avoir toute la legitimite de me conseiller. Mais on a oublie de me parler d’un style lancinant, omnipresent, envahissant, etouffant. Qui me reviendrait parfois en pleine face avec violence ou qui s’infiltrait mine de rien dans le quotidien. Voici nos choses que j’aurais voulu qu’on me dise avant d’avoir 1 enfant.
Personne ne m’a dit a quel point i?tre maman generait une frustration immense. Une frustration qui donne envie de hurler, de claquer une porte ou de pleurer. Je ne repeterai jamais a quel point j’aime le gamin. C’est simple. Vous pourriez affirmer que je regrette d’etre devenue maman ou que je n’etais peut-etre pas faite Afin de etre mere mais non, je ne regrette que dalle. Je referais tout pareil. Mais a croire que ce thi?me est tabou ou secret. Peut-etre que mes copines ne m’ont pas grand chose devoile Afin de ne point m’effrayer? Peut-etre que je ressens nos choses avec un tantinet plus d’intensite que la moyenne? Quoiqu’il en soit, je ne me suis jamais sentie a ce point tiraillee entre les convictions et les envies d’avant cela que la maternite impose.
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Au debut, c’etait plus enfantin, ca m’interpellait moins. Bebe, Ezra venait avec nous au resto. Cela trainait dans sa poussette les pieds probablement en eventail au sein d’ le petit pyjama tout doux. Je trinquais Afin de l’apero tranquillement avec lui contre mon coeur, dormant beaucoup au chaud et a poings fermes dans l’echarpe de portage. Je le deposais chez des copains pour deux heures l’esprit tranquille en sachant qu’il est sous bonne vais garder et qu’il ne se rendait pas vraiment compte de mon absence. D’ailleurs, il a grandi, nos habitudes se sont creees et il s’y reste attache ferocement.
Cela a commence a savoir ce qu’il voulait, a aimer etre chez lui, a vouloir le lit a lui pour dormir, a pleurer en me voyant partir. J’habite une tante. Je l’aime. Je lui epargne donc des moments desagreables, j’evite de le trainer au sein des endroits qui ne semblent pas adaptes Afin de les bambins parce que c’est penible concernant tout le monde, Afin de lui, pour nous et pour ceux qui nous entourent, qui paraissent la Afin de profiter et qui n’ont pas grand chose demande. Je marche mes ri?ves a affirmer a le bien-etre. Le voir heureux me rend heureuse mais… Il y a toujours un mais au sein d’ l’histoire. Ca ne me suffit gui?re.
Je suis une mere mais j’ai envie rester une femme. J’ai envie travailler i l’instant ou l’inspiration se fait sentir sans devoir garder un oeil concernant l’horloge, sans devoir tarder qu’il aille se coucher, sans etre interrompue parce qu’il veut ses crayons et qu’il ne sait jamais les attraper. J’ai envie mettre mon T-shirt blanc, celui qui me fait des jolies epaules, l’intemporel, qui fait i chaque fois son petit effet, plus longtemps que dix minutes (apres, on voit d’office une trace de doigt emplie de chocolat).
J’ai envie aller au cinema sans devoir passer quatre coups de fil avant pour tomber sur quelqu’un de disponible pour garder mon fils, faire l’amour le matin (ouais ouais), manger chaud. Je dirais meme, si j’ose, manger chaud ET ne pas devoir essuyer une bouche, ramasser une cuillere, rattraper 1 coude in extremis avant la chute et avant meme ma premiere bouchee. Sortir prendre l’air 5 minutes sans devoir expliquer ou je vais et pourquoi, prendre une douche sans devoir ramasser 2 petits canards, une petite voiture et une canne a peche avant.
J’ai l’envie de dire « putain » si ca me chante, de garder mes chaussures a l’interieur aussi si ca fait du bruit, de manger le soir morceau de gateau. Parce que oui, Cela reste vachement bon et non, je n’ai pas toujours envie de partager. J’ai l’envie de trainer a table, de prendre moyen de petit-dejeuner sans repeter, inlassablement, « nos fruits d’abord, la tartine au chocolat apres », de savourer mon verre de vin sur cette terrasse au soleil, d’avoir une conversation d’adulte sans etre interrompue l’ensemble des trois mots. J’ai le desir de pousser mon caddie tranquille en reflechissant a votre que je veux choisir sans devoir empecher une petite main de faire un strike avec les bouteilles de bieres ou de jeter un oignon partout parce qu’il a cru que c’etait un ballon. J’ai l’envie de sortir de i la maison l’epaule liberee des kilos de biberons, langes et jouets de tout type, en me foutant totalement de votre qu’on va manger et quand.
Ca parait con. Ca parait futile. Mais on ne m’a jamais dit avant que Notre liberte n’avait plus jamais le gout. Que aussi quand on arrive enfin a s’accorder des heures de solitude, de tranquilite, d’egoisme, appelez ca comme vous voulez, on sait que notre moment est compte et on en profite a moitie. On ne m’avait pas parle de votre responsabilite ecrasante qui va de pair avec l’amour et qui ne nous quitte pas.